La tentative d’assassinat de Donald Trump : analyse et conséquences

Factuel

Une tentative d’assassinat a été perpétrée contre l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, suscitant une onde de choc à travers le pays et au-delà. Cet événement a soulevé de nombreuses questions sur la sécurité des personnalités publiques, la polarisation politique aux États-Unis et les mesures nécessaires pour prévenir de tels incidents à l’avenir.

L’image

L’image de Donald Trump se relevant, ceinturé par la forteresse formée par les hommes en noir des services secrets, poing levé, joue droite ensanglantée, et hurlant « Fight ! Fight ! Fight !» à la foule abasourdie après avoir échappé de justesse à une tentative d’assassinat, devrait rester comme le paroxysme de cette élection folle. Ce samedi soir 13 juillet peu après 18 heures, la campagne présidentielle américaine a totalement déraillé.

Contexte

Donald Trump, qui a été président des États-Unis de 2017 à 2021, reste une figure très influente et controversée sur la scène politique américaine. Depuis son départ de la Maison-Blanche, il a continué à jouer un rôle central dans le Parti républicain et à organiser des rassemblements publics pour ses partisans.

La tentative d’assassinat a eu lieu lors d’un de ces rassemblements à Miami, en Floride. Selon les rapports préliminaires, un individu armé a réussi à se rapprocher de l’ancien président avant d’être intercepté par les services secrets. Grâce à la rapidité et à l’efficacité de leur intervention, l’attaque a été déjouée et Donald Trump n’a pas été blessé.

L’enquête

Les autorités ont immédiatement lancé une enquête approfondie pour déterminer les motivations et les affiliations de l’assaillant. Des premiers éléments indiquent que l’assaillant pourrait avoir des liens avec des groupes extrémistes, bien que ces informations n’aient pas encore été confirmées de manière officielle.

L’enquête cherche également à déterminer comment l’assaillant a pu approcher l’ancien président malgré les mesures de sécurité strictes en place. Cela inclut une réévaluation des protocoles de sécurité pour prévenir de futures menaces similaires.

«Le FBI a identifié Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie, comme étant l’individu impliqué dans la tentative d’assassinat de l’ex-président Donald Trump le 13 juillet à Butler, Pennsylvanie,» a indiqué le FBI dans un communiqué cité par les chaînes NBC et CBS.

Fusil semi-automatique AR-15

Selon la police, un fusil semi-automatique de type AR-15 a été retrouvé à côté du tireur, décrit comme « un homme blanc ». Le FBI chargé de l’enquête a déjà commencé à rechercher l’arme dans les bases de données qui accompagnent la vente de ce type d’arme, très répandue aux États-Unis.

Le profil du tireur

Source

Thomas Matthew Crooks était enregistré comme républicain sur les listes électorales de sa région mais n’a jamais participé à une élection. Les registres de la Commission des élections fédérales indiquent également que Thomas Matthew Crooks avait fait un don de 15 euros à un micro-parti affilié aux démocrates en janvier 2021 sur une plateforme des démocrates. Ce don au parti libéral Actblue a été fait le jour de l’investiture de Joe Biden.

Selon USA Today, Thomas Matthew Crooks n’a aucun antécédent judiciaire ou condamnation en Pennsylvanie. Après son identification, son domicile a été perquisitionné par de nombreux véhicules des agences de sécurité, avec la présence d’une équipe de déminage par précaution, a rapporté le journal.

Le père du tireur, âgé de 53 ans, a déclaré à CNN qu’il cherchait à comprendre ce qui s’était passé. Il a ajouté qu’il souhaitait d’abord discuter avec la police avant de s’exprimer publiquement au sujet de son fils.

Réactions politiques et publiques

L’incident a généré une vague de réactions de la part des responsables politiques et du public. Le président en exercice a condamné l’attaque et exprimé sa solidarité avec Donald Trump et sa famille. De nombreux membres du Congrès, des deux côtés de l’échiquier politique, ont également exprimé leur horreur face à cette tentative et leur soutien à l’ancien président.

Cet événement a ravivé le débat sur la sécurité des personnalités publiques et la montée de la violence politique aux États-Unis. Plusieurs analystes soulignent la nécessité d’un dialogue national pour réduire la polarisation et prévenir l’escalade de la violence.

Le message d’Elon Musk aurait généré plus de 150 M de vues.

Mesures de sécurité renforcées

En réponse à la tentative d’assassinat, les autorités ont annoncé un renforcement immédiat des mesures de sécurité pour toutes les personnalités publiques, en particulier celles qui suscitent des passions politiques fortes. Cela inclut une augmentation des ressources allouées aux services secrets et une révision des procédures de sécurité lors des rassemblements publics.

Conséquences à long terme

La tentative d’assassinat de Donald Trump pourrait avoir des répercussions durables sur la scène politique américaine. Elle pourrait conduire à une intensification des mesures de sécurité et à une prise de conscience accrue des risques associés à la violence politique. De plus, elle pourrait influencer les stratégies de campagne des candidats à l’avenir, les poussant à adopter des approches plus sécuritaires lors de leurs apparitions publiques.

En conclusion, la tentative d’assassinat de Donald Trump est un événement grave qui rappelle les dangers de la violence politique et la nécessité de protéger les personnalités publiques. Elle soulève des questions cruciales sur la sécurité, la polarisation et les mesures à prendre pour assurer un environnement politique sûr et stable pour tous.

Réactions de l’extrême droite française

Le 14 juillet 2024, la tentative d’assassinat de l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a provoqué des réactions marquées au sein de l’extrême droite française. Voici quelques points clés des réactions observées :

Marine Le Pen écrit l’incident comme une attaque contre la démocratie.

Éric Zemmour a utilisé cet événement rappeler qu’il est nécessaire de repartir au combat et décrire qu’il est un homme (tout en évoquant Trump).

En 2022, Éric Zemmour a indiqué avoir eu un échange avec Donald Trump.

Philippot évoque un complot (ce qui rime)

En France, Florian Philippot, ancien membre du Front National (maintenant Rassemblement National) et leader des Patriotes, a adopté et adapté ces théories pour critiquer les élites françaises et européennes. Suite à la tentative d’assassinat de Donald Trump, Philippot a suggéré que l’attaque pourrait être le résultat d’un complot orchestré par des services secrets ou des entités de l’État profond. Il a également accusé les “Démocrates hystériques” et les médias d’inciter à la haine et à la violence, affirmant que leur hostilité envers Trump a contribué à cet acte. 

 Origines des théories du complot sur l’État profond

La théorie de l’État profond (ou Deep State) suppose l’existence d’un réseau clandestin de fonctionnaires et de responsables influents qui travaillent secrètement pour contrôler le gouvernement et les institutions, indépendamment des élus démocratiques. Cette idée, bien que présente de manière diffuse depuis des décennies, a pris de l’ampleur avec la montée en puissance de figures politiques populistes qui se présentent comme des outsiders luttant contre un système corrompu. Donald Trump a popularisé cette théorie pendant sa campagne et sa présidence, accusant régulièrement l’État profond de saper son administration et de conspirer contre lui. Cette rhétorique a trouvé un écho chez une partie de ses partisans, convaincus que des forces occultes travaillent dans l’ombre pour maintenir un ordre établi et contrer toute forme de changement radical.

Réactions sur les canaux Telegram de la fachosphère

KimJongUnique

https://t.me/KimJongUnique

Un mème a été créé afin de comparer les deux candidats à la présidence ;

Presse Info

https://t.me/MediasPresseInfo

Tchat www.lanceurdalerte.info

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Damien Rieu

https://t.me/Damienrieu

Cadrage par attribution de responsabilité

https://twitter.com/Meyer_Habib/status/1812261733731561884

Ce message de l’ancien député Meyer Habib (battu lors du second tour par Caroline Yadan, qui était jusque-là députée Renaissance de Paris).

Meyer Habib attribue directement la tentative d’assassinat de Donald Trump à “une certaine gauche”, déplaçant ainsi la responsabilité de l’acte sur un groupe politique spécifique.

Il généralise en affirmant que pour ce groupe, “tous les moyens sont bons pour arriver à leur fin”, insinuant une acceptation généralisée de la violence au sein de ce groupe.

En étendant son accusation à la France et à Israël, il amplifie la portée de l’accusation et cherche à mobiliser un public plus large en soulignant une menace perçue globale.

Le cadrage par attribution de responsabilité est une technique puissante en communication et en politique, souvent utilisée pour influencer l’opinion publique et modeler la perception des événements.

  • Polarisation: en dressant des groupes les uns contre les autres.
  • Mobilisation: en désignant un ennemi clair, il peut renforcer la cohésion parmi ses partisans.

Le résultat : beaucoup de réactions sur X suite à son message. Certains se servent de ce type d’intervention pour faire une contre-propagande, ce qui crée des bulles informationnelles où chacun réagit de façon polarisante. Notons que monsieur Habib souhaite ainsi exister (sur un enjeu international tout en écrivant en français) et se rappeler (ou pas) à notre bon souvenir.

Cadrage médiatique / manipulation narrative

La méthode utilisée ici est une forme de “cadrage médiatique” et de “manipulation narrative”. Elle consiste à exploiter une information (ici, une brève AFP sur Huguette Bello) pour détourner l’attention d’un événement majeur (la tentative d’assassinat de Trump) vers un sujet qui sert un autre objectif (souligner les divisions internes de la gauche autour du Nouveau Front Populaire).

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