Les échanges de 160 000 Français sur des sujets économiques, sociaux, politiques et régaliens ont été examinés à travers 40 mots-clés, montrant que les émotions influencent fortement les comportements électoraux, avec une dominance de la colère suivie par l’inquiétude et la peur..
Période 2011-2017 :
- Fiscalité/Taxes
- Injustices
- Immigration
- Sécurité
- Santé
- Chômage
- Éducation
Période 2018-2024 :
- Fiscalité/Taxes
- Délinquance
- Immigration
- Insécurité
- Violence
- Religion
- Pouvoir d’achat
Les internautes proches des partis extrêmes expriment davantage de colère que ceux affiliés à des partis plus modérés. La colère est surtout générée par des sujets comme la fiscalité, les taxes, les injustices et l’immigration, tandis que les internautes proches du RN se concentrent sur les taxes, la délinquance, les transports et le logement, ceux de l’extrême gauche sur les injustices et les inégalités sociales. Ces différences émotionnelles influencent la polarisation des électeurs et la rigidité cognitive des électeurs en colère, qui ne révisent plus leurs croyances malgré de nouvelles informations.
La dimension émotionnelle, notamment la colère, est un facteur déterminant du vote, transformant le comportement des dirigeants politiques qui adaptent leurs discours en conséquence. Les réseaux sociaux, en favorisant l’expression de la colère et des émotions négatives, modifient les dynamiques sociales et politiques, rendant les électeurs plus intransigeants et moins enclins à la délibération rationnelle.
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