Telegram : de la liberté d’expression à l’outil de l’extrême droite

Telegram, fondée par Pavel Durov, se distingue par sa confidentialité et sa résistance à la censure. Cette application de messagerie est devenue une plateforme privilégiée pour l’extrême droite française, qui l’utilise pour échapper à la modération des grandes plateformes et organiser ses actions. Cet article explore les raisons de cette popularité et les implications de cette utilisation.

Qu’est-ce que Telegram ?

Telegram est une application de messagerie basée sur le Cloud fondée par en 2013 par Pavel Durov.

Le créateur de Telegram est souvent perçu comme ayant une position ambiguë vis-à-vis de la politique russe. Cependant, il n’est pas correct de le qualifier de “pro-russe” sans nuances.

Avant cela, Pavel Durov. avait créé le réseau social VKontakte, souvent appelé le “Facebook russe”. En 2014, Durov a été contraint de vendre ses parts de VKontakte et de quitter la Russie après des conflits avec les autorités russes, qui lui auraient demandé de censurer des contenus et de fournir des informations sur les manifestants ukrainiens.

Depuis, Durov vit en exil et affirme que Telegram est un espace de liberté et de confidentialité, résistant aux pressions de gouvernements du monde entier, y compris la Russie.

 

 

L’objectif de Telegram ? Garantir une totale confidentialité des communications et une liberté d’expression quasi sans limite – loin des restrictions de modération des autres plateformes.

Pourquoi Telegram est populaire parmi l’extrême droite française ?

Cette application accessible sur smartphone et ordinateurs est devenu une plateforme privilégiée pour l’extrême droite française pour plusieurs raisons spécifiques :

Confidentialité et sécurité : Telegram propose un cryptage de bout en bout pour ses messages et la possibilité de créer des discussions secrètes, rendant difficile la surveillance par les autorités.
Les utilisateurs peuvent créer des groupes et des canaux privés, offrant un espace de communication plus sécurisé que d’autres réseaux sociaux.

Contournement de la censure : Les grandes plateformes comme Facebook, X et YouTube ont des politiques strictes de modération des contenus haineux ou extrémistes. Telegram permet aux utilisateurs de contourner ces restrictions, leur offrant un espace où leurs contenus sont moins susceptibles d’être supprimés ou censurés.

Organisation et mobilisation : L’application permet la création de canaux et de groupes pouvant accueillir des milliers de membres, facilitant ainsi l’organisation et la mobilisation de leurs partisans. Les fonctionnalités de diffusion de messages à un large public et de création de discussions privées en font un outil idéal pour coordonner des actions et partager des informations.

Voir Telegram, l’application obscure au flux d’information intarissable (Louise Faudeux et Isya Okoué Métogo, MediaLab de l’Information).

 

Qu’est-ce que le réseau Terrorgram français ?

Voir cet article de Reflets : Comment les fascistes et néonazis bâtissent la guerre civile.
Le site créé pour l’occasion : https://airdehaine.fr/


Infographie sur le réseaux Terrorgram Français

Extraits : 

Le Rassemblement National (RN), autrefois marginalisé, a réussi à s’imposer comme une force politique majeure, en grande partie grâce à une stratégie de dédiabolisation habilement orchestrée avec la complicité d’une partie du système médiatique. Depuis son rebranding sous la houlette de Marine Le Pen, le RN a tenté de se distancier de son passé sulfureux, marqué par des propos ouvertement racistes et antisémites. La rhétorique a changé, les discours se sont fait plus policés, et les thèmes abordés ont été réorientés vers des préoccupations plus mainstream, comme la sécurité et le pouvoir d’achat.

Cette stratégie de normalisation a porté ses fruits : aux élections européennes, le RN a raflé une part significative des suffrages, affirmant son ancrage dans le paysage politique français. Toutefois, il est essentiel de regarder au-delà de cette image remaniée. Derrière les discours lissés, les fondamentaux du RN n’ont pas changé. Depuis une semaine, plusieurs posts sur les réseaux sociaux et articles de presse démontrent qu’une partie des candidats et candidates qu’investit le RN sont toujours néonazis, antisémites, racialistes, homophobes, transphobes, etc. Nous avons créé un site qui recense les propos racistes, antisémites ou sexistes des candidats de l’extrême-droite : airdehaine.fr.

De même, Marion Maréchal a réussi à canaliser plus d’un million de voix sous une candidature ouvertement transphobe, homophobe, et appelant à la déportation des exilés, voire des Français racisés vers leur supposé pays d’origine. Que ce soit pour Reconquête ou pour le Rassemblement national, les groupuscules d’extrême droite radicaux étaient et sont toujours partie prenante de ces partis politiques, intégrant même les rangs de Génération Zemmour ou du Rassemblement National.

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Dans ce contexte de haine, le «  dog whistling » devient un atout de grande valeur. Alliances dissimulées mais réelles, le RN a rarement condamné les violences perpétrées par les groupuscules d’extrême droite radicale. Au contraire, ces actions violentes trouvent parfois un écho chez certains politiciens d’extrême droite, qui ne voient pas de problème dans les actes racistes des « français de souche » qui se soulèvent pour soi-disant défendre la France et sa culture. Nous avions relevé dans cet article les renvois d’ascenseur médiatique entre politiques d’extrême-droite et groupuscules violents qui agissent sur le terrain.

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En France, la grande majorité des groupuscules d’extrême-droite possède un compte Telegram, où ils partagent leurs valeurs et leurs centres d’intérêt, notamment du contenu médiatique, des actions et des événements de leur réseau. Bien qu’il faille faire une distinction entre ces groupuscules, certains étant davantage orientés vers le néofascisme, avec une tendance plus catholique et identitaire, tandis que d’autres adoptent une idéologie païenne, néonazie, mystique, issue de la nouvelle droite, ces boucles finissent par se mélanger. Elles entretiennent directement ou indirectement un réseau où circulent des publications de différents courants idéologiques, agissant comme des « nouvelles » qui contribuent à renforcer le flux numérique, constituant un pilier essentiel de l’ego et du prestige de l’extrême-droite française.

 

Infographie non exhaustive des groupes d'extrême-droite dans l'hexagone et leur réseautage, 2023. - © Reflets
Infographie non exhaustive des groupes d’extrême-droite dans l’hexagone et leur réseautage, 2023. – © Reflets

 

Cliquez ici pour voir une version en haute définition de l’infographie

Voir Fachos 2.0 : les boucles brunes de Telegram

 

Exemples messages sur Telegram

Ces messages de propagande et de désinformation sur document mettent en évidence une union des complotistes, mésinformés et autres personnes radicalisées. En revanche, ils révèlent les éléments de langage et donnent des consignes pour diffuser sur les réseaux sociaux.

Sommaire :

  • Sur le complot judéo-maçonnique/Davos/Banquiers
  • Les médias nous mentent
  • Homophobe
  • Sur les “étrangers”
  • Sur la situation à l’étranger
  • Références culturelles
  • Sur le culte de Jordan Bardella
  • Pro-Trump
  • Pro-Russe
  • Ultra-catho
  • Pro-sionniste
  • Racisme
  • Antivax
  • Antisémites

Chanson “Je ne partira pas”

Je partira pas Mila.mp4

JE PARTIRA PAS – GRAZY GIRL (Clip Officiel).mp4

Je ne partira pas cover.MOV

Je ne partira pas cover

Sur “l’extrême gauche”

Le terme “Golem” utilisé par l’extrême droite a des connotations spécifiques. Historiquement, le golem est une créature du folklore juif, souvent perçue comme un protecteur. Dans un contexte moderne, certains groupes d’extrême droite utilisent ce terme de manière péjorative pour décrire des collectifs ou des individus qu’ils considèrent comme des automates, manipulés par des forces qu’ils jugent opposées à leurs idéologies.

Sur le complot judéo-maçonnique/Davos/Banquiers

Les médias nous mentent

Homophobe

Sur les “étrangers”

Sur la situation à l’étranger

Références culturelles

Sur le culte de Jordan Bardella

Pro-Trump

Pro-Russe

Ultra-catho

Racisme

Antivax

Antisémites

Adresses des boucles Telegram

Quelques boucles :

Si vous souhaitez les consulter : comment sécuriser son téléphone

Analyse sur le vote par Daniel Conversano (supprémaciste)

Voir ce post de Daniel Conversano, daté du 5 juillet à 4h54 du matin.

Comme Soral/Dieudo/Zemmour. Il fait partie des “éminences rouges/brunes” historiques qui officient sur X (ex Twitter) :

Mon avis sur le vote entre les deux tours a changé, dans le cas de duel NFP / Ensemble. A lire

Depuis que le Centre a choisi la Gauche contre le vœu majoritaire des Français (le RN), il n’y a plus de logique du “moins pire” qui tienne.

Voter Ensemble, c’est voter NFP et inversement.

J’avais l’espoir que le Centre décide de gouverner avec la Droite, ou lui laisse le champ libre, contre une extrême-gauche “insoutenable” au sens strict du mot. Mais ce n’est pas ce qui s’est produit. L’alliance du Centre et de la Gauche est désormais visible et objective : elle relève de la préférence idéologique.

L’intérêt du camp national réside donc dans la disparition du Centre et dans la polarisation de la société, sur le modèle politique américain.

Gauche = + d’immigration et d’impôts

Droite = – moins d’immigration et de taxes.

Le Centre doit crever pour que l’offre politique soit clarifiée. Que les centristes qui pensent encore comme des gens normaux (pour le bien commun et le futur du pays) rejoignent les LR de Ciotti ou le RN, qui n’est rien d’autre qu’un parti de Centre-droit, de nos jours.

Macron va bénéficier du scrutin majoritaire et du retrait des candidats NFP derrière Ensemble dans les triangulaires, et il obtiendra plus de sièges que les Français ne voulaient lui en accorder. Une triche légale, en somme.

Il ne faut plus voter au Centre, même contre LFI. Ils sont de mèches, et s’ils sont de mèches en 2024, alors que le RN peut vraiment proposer une alternative et gouverner, c’est qu’ils le seront toujours.

Notre Centre est immigrationniste et remplaciste. Ce n’est pas celui du Danemark. Ca fait chier, mais c’est comme ça. Aucune raison objective de le préférer à LFI.

C’est contre la pire gauche que nous avons le plus de chance de l’emporter à l’avenir. Le Centre fait tampon mais penche vers le pire ennemi au dernier moment. Il doit disparaître.

Le retour de Dieudo et Soral

Censurés sur Youtube, ces deux pionniers de l’antisémitisme sont de retour via des médias alternatifs comme Media 4-4-2 (https://t.me/marcelen442)

Voir Dieudonné et Alain Soral réunis pour une émission spéciale “Trop c’est trop, le retour » ensemble contre le sionisme | Acte 1”.

 

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