Marseille, laboratoire du RN : projets et expérimentations en sécurité

À Marseille, le Rassemblement National explore des initiatives pour renforcer la sécurité publique. De la télésurveillance avancée à l’utilisation de l’intelligence artificielle, en passant par des mesures contre le narcotrafic et l’amélioration des transports publics, cet article examine les propositions et les projets de loi potentiels du RN pour transformer la ville en un modèle d’innovation sécuritaire.

Possibles en termes d’expérimentation

1. Renforcement de la télésurveillance dans les zones sensibles

Franck Allisio, député du RN, a souvent souligné la nécessité de renforcer la sécurité dans les zones sensibles. Il propose d’augmenter la télésurveillance en utilisant des technologies avancées comme la reconnaissance faciale et l’analyse comportementale pour améliorer l’efficacité des forces de l’ordre et assurer une intervention rapide en cas d’incident.

2. Lutte contre le narcotrafic

Le RN pourrait proposer des lois visant à durcir les peines pour les trafiquants de drogue, augmenter les moyens alloués aux unités spécialisées dans la lutte contre le narcotrafic et mettre en place des programmes de prévention pour les jeunes à risque. Franck Allisio a exprimé la volonté de combattre efficacement le narcotrafic qui affecte gravement des villes comme Marseille​ (La Provence)​.

3. Sécurité des transports publics

Pour garantir la sécurité des usagers des transports en commun, le RN envisage de renforcer la présence policière dans les stations et arrêts sensibles, installer des caméras de surveillance dans les bus, trams et métros, et lancer des campagnes de sensibilisation à la sécurité.

4. Renforcement des effectifs policiers

Le RN propose de recruter davantage d’agents de police, de leur offrir une formation spécialisée pour gérer les zones sensibles et de créer des brigades mobiles pour intervenir rapidement en cas de trouble. Franck Allisio a souligné l’importance de la présence policière pour dissuader la criminalité et assurer la sécurité des habitants​ (La Provence)​.

5. Collaboration avec les acteurs locaux

Afin de créer une approche communautaire de la sécurité, le RN pourrait favoriser les partenariats avec les associations de quartier, mettre en place des comités de surveillance de quartier de type Voisins Vigilants et Solidaires® et développer des programmes éducatifs pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la criminalité.

6. Utilisation de l’intelligence artificielle pour la sécurité

Le RN envisage d’exploiter les technologies d’intelligence artificielle pour améliorer la surveillance et la prévention des crimes. Cela inclut le déploiement de logiciels de reconnaissance faciale dans les espaces publics, l’utilisation de drones pour surveiller les zones difficiles d’accès et l’analyse prédictive pour anticiper les comportements criminels.

Franck Allisio, candidat à la mairie de Marseille

Franck Allisio est député du Rassemblement National et élu dès le premier tour dans la 12ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône.

26/04/24 : Franck Allisio a récemment exprimé ses vues sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer la sécurité à Marseille. Dans une émission sur BFM Marseille en partenariat avec La Provence, Allisio a souligné que la ville a pris du retard en matière de vidéosurveillance et a insisté sur la nécessité d’intégrer des technologies plus avancées. Il a spécifiquement mentionné que les caméras de surveillance devraient être “intelligentes”, c’est-à-dire couplées avec de l’intelligence artificielle, pour accroître leur efficacité. Selon lui, l’IA permettrait de rendre les systèmes de surveillance plus performants et de mieux répondre aux incidents en temps réel​ (La Provence)​​ (France Inter – Vidéo YouTube)​.

Sur la télésurveillance dans les zones sensibles

Contexte: expérimentation pour lutter contre le narcotrafic à Marseille et opportunités de l’intelligence artificielle

Le média d’investigation Disclose a révélé en novembre 2023 que le ministère de l’Intérieur français a généralisé l’utilisation du logiciel de reconnaissance faciale « Vidéo Synopsis » de l’entreprise Briefcam sur le territoire après l’avoir acquis dès 2015.

En 2021, dans une brochure de l’AN2V (le lobby de la vidéosurveillance), on apprenait que Briefcam, équiperait pas moins de 34 villes en France, dont Roubaix, Vannes, Vitrolles, Nice, Vienne, La Baule, Vaulx-en-Velin, Deauville, Nîmes et Aix-les-Bains.

Aux Pennes Mirabeau : Briefcam fonctionne avec 300 caméras (le coût du dispositif serait supérieur à 1 MEUR en partie financé par l’Etat).

Voir le communiqué officiel de la ville et notamment :

Marseille

Un marché public a été attribué pour émuler le Parc de Port-Croc et repérer des activités de pêche illicite. Voir l’article d’Algorithm Watch et le marché public passé par le Parc natural national des Calanque.

Istres

En avril 2018, la police municipale d’Istres a commencé à utiliser deux drones équipés de caméras 4K pour la surveillance, principalement des manifestations, selon un rapport obtenu par La Quadrature du Net en 2019.

Voir aussi : A Istres, la mairie équipe la police de drones pour compléter le dispositif de vidéosurveillance et https://carre.technopolice.fr/#62910172

Image extraite du reportage de BFM – Pennes Mirabeau

Voir le documentaire “Tous surveillés, la révolution IA (interview de Claude Farci, 5ème adjoint “Police municipale / Prévention de la délinquance” vers 19’00).

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La Quadrature du Net, à travers sa campagne Technopolice, rappelle également que l’année dernière, Gérald Darmanin reconnaissait « qu’il n’existait aucune base légale pour l’utilisation policière de ces technologies d’analyse automatisée ».

Voir leur espace de travail coopératif : https://carre.technopolice.fr/.

Liens complémentaires :

Voir aussi :

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